Le stress a un effet délétère sur le cerveau pouvant favoriser l’émergence de la maladie d’Alzheimer. La pathologie touche notamment les zones jouant un rôle majeur dans la régulation du stress, rendant difficile pour les malades la gestion des situations stressantes. C’est ce que nous explique le Docteur Véronique LEFEBVRE des NOËTTES, pédopsychiatre de formation, puis psychiatre adulte et gériatre spécialisée dans la psychiatrie du sujet âgé. Elle nous donnera quelques conseils pour aborder et rassurer les personnes atteintes de cette maladie.
Le Docteur Véronique LEFEBVRE des NOËTTES est praticien hospitalier depuis 37 ans dans un grand hôpital de gériatrie de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris de la région parisienne de près de 1000 lits, dont elle est la seule psychiatre. Elle a ouvert une des premières consultations mémoire de l’APHP en 1990 et y a développé des ateliers de stimulation cognitive (ateliers mémoires), une prise en charge qui, fait partie des recommandations dans la prévention et le suivi des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. En 2000, elle crée et dirige un diplôme universitaire sur la maladie d’Alzheimer et les démences apparentées à la faculté de médecine de l’UPEC, pour les professionnels de santé, les médecins et les directeurs d’établissements, et en 2020/2021 un DU d’éthique et numérique en santé avec Elsa Godart philosophe et psychanalyste. Elle obtient en 2016 le titre de docteure en Philosophie pratique et éthique médicale à l’UGE et sa thèse dirigée par le Pr. E. FIAT, porte sur « Le sentiment d’exister des malades d’Alzheimer : esprit es-tu là ? ». Elle est également inscrite auprès du tribunal de grande instance de Créteil, enseignante, chercheure associée au LIPHA(EA7373), membre du conseil scientifique de l’Espace éthique régional d’Île de France et membre du conseil scientifique de l’Espace national de réflexion éthique sur les maladies neurodégénératives et la maladie d’Alzheimer. Elle a obtenu la mention spéciale Ethique et Recherche du Prix Pierre Simon en 2014, et le Prix d’éthique Pierre Simon en 2017 pour sa thèse de philosophie, ainsi qu’en 2020 le Prix Littré de l’essai Paul Fleury pour son livre « Que faire face à Alzheimer » ( ed du Rocher 2019). Elle publie de nombreux articles sur les vulnérabilités, les fragilités humaines, la dépression et la prévention du risque suicidaire chez les personnes âgées, mais aussi sur la sexualité et l’avance en âge. Elle anime des formations de terrain dans les EHPAD et dans les universités et l’ENM (école nationale de la magistrature), fait de nombreuses conférences en France métropolitaine et dans les Dom Com, organise des colloques et des journées scientifiques et pratiques, grand public et professionnels de santé, aidants familiaux et institutionnels. Enfin elle a encadré les jeunes médecins externes de 2010 à 2019 (Paris Sorbonne et UPEC avec le philosophe Roberto Poma du LISS) dans des ateliers d’écriture narrative et participe à la promotion et l’enseignement de la médecine narrative initiée par le Pr Rita Charon de l’Université de Columbia et François Goupy en France.
Elle a participé à des ouvrages collectifs et est auteure de livres en nom propre :
- Du consentement dans la maladie d’Alzheimer : dessiner pour penser l’institutionnalisation, Connaissances et Savoirs, 2017.
- Alzheimer : l’éthique à l’écoute des petites perceptions, Eres, 2018.
- Que faire face à Alzheimer ?, Ed. du Rocher, 2019, poche 2021.
- Soigner les soignant en codirection, Paris, Eska, 2021. Vieillir n’est pas un crime, Ed du Rocher, 2021. Le force de la caresse, Ed du Rocher, 2022.
- Mourir sur ordonnance ou être accompagné jusqu’au bout, Ed du Rocher 2023.
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