Un article de Charlotte Hutin, Journaliste au service Société du journal Le Soir du 11 octobre 2022
La crise énergétique va de pair avec une crise socio-économique. « Les jeunes issus des classes moyennes et défavorisées financièrement peuvent vivre dans l’angoisse du lendemain, les factures de l’énergie grevant le budget familial », estime Evelyne Josse.
Confrontés à l’actualité internationale et à son impact sur le portefeuille de leurs parents, les jeunes se questionnent quant à leur avenir. Pour Evelyne Josse, psychotraumatologue, chargée de cours à l’Université de Lorraine, « ils sont de plus en plus nombreux à souffrir de ce qu’on appelle l’éco-anxiété ».
La crise énergétique que nous vivons actuellement risque-t-elle d’avoir un impact sur la santé mentale des enfants et adolescents ?
Certainement. Les crises se succédant, les jeunes vivent dans un climat d’insécurité permanente depuis plusieurs années : les attentats terroristes, les gilets jaunes, la crise sanitaire, la montée de l’extrême droite, la canicule de cet été. Cette crise énergétique condense en son sein trois types de menaces : la guerre en Ukraine, la problématique environnementale et les difficultés économiques. La menace de pénurie énergétique questionne nos modes de vie, la production d’énergie nécessaire à nos besoins et les risques que nous faisons encourir à la planète pour les satisfaire. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à souffrir de ce qu’on appelle l’éco-anxiété. Il s’agit d’un stress prospectif face à une catastrophe anticipée dans un avenir plus ou moins proche. A l’anxiété s’ajoutent souvent de la tristesse, du découragement, des sentiments d’impuissance, de la colère contre les puissants qui n’agissent pas en faveur de l’environnement. Les jeunes issus des classes moyennes et défavorisées financièrement peuvent, en plus, vivre dans l’angoisse du lendemain, les factures de l’énergie grevant le budget familial.
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