Une interview d’Evelyne Josse par la journaliste Elodie Chermann paru dans le quotidien français Le Parisien le dimanche 17 juillet 2016.
ATTENTAT. La promenade des Anglais a été rendue aux Niçois. Hier, ils y ont
repris leurs habitudes sans oublier pour autant les nombreuses victimes.
MOINS de quarante-huit heures après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 84 personnes jeudi soir, la circulation a repris hier matin sur la promenade des Anglais à Nice. Seulement dans un sens. Et avec moins de trafic que d’habitude. Dès midi, les piétons ont eu le feu vert pour déambuler à nouveau en front de mer, prendre un bain de soleil sur la plage ou se baigner.
C’est le signe que la vie commence — doucement — à reprendre le dessus
malgré l’horreur et le chagrin.
« On ne peut pas vivre en état de stress permanent »
Selon la psychologue, maître de conférences à l’université de Lorraine à Metz, le traumatisme nous touche tant sur le plan individuel que sur le plan collectif.
Quelles conséquences psychologiques l’attentat de Nice va-t-il avoir sur les victimes
et les témoins ?
ÉVELYNE JOSSE. Voir des corps voler comme dans un jeu de quilles et des membres éparpillés sur le sol constitue un choc encore plus violent que de tomber sur une victime couchée au sol avec du sang qui sort de la poitrine. Mais suivant sa personnalité, ses antécédents, son degré d’implication dans le drame et le niveau de soutien fourni par son entourage, chacun réagira de manière très différente. Certains manifestent bruyamment leurs émotions par des pleurs ou des cris, d’autres semblent totalement indifférents ou bien se sentent coupables d’avoir survécu.
Mais ça ne présage en rien de leur évolution mentale.
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