Un article de Eric Burgraff paru dans le quotidien belge Le Soir le 21.11.2015
Pour certains, on compte les morts par milliers. Pour d’autres, ils ne sont qu’une poignée. Les suivants s’imaginent que la tour Eiffel a vacillé sur ses bases ou qu’un chanteur célèbre y a laissé la vie. Depuis les événements de vendredi dernier, la plupart des enfants ont compris certaines choses, mais en ont transformé d’autres. Entre ce qu’ils voient à la télévision, ce qu’ils perçoivent des conversations de leurs parents et ce qu’ils entendent dans la cour de récré, les gamins ont une imagination débordante. Une certitude cependant : leur petit cerveau ne sort pas indemne de ce déferlement d’horreur. « On a longtemps cru que les enfants étaient insensibles au traumatisme. Que les plus jeunes n’avaient ni la maturité ni l’expérience pour prendre conscience du danger. Que les plus grands ne disposaient pas de mémoire à long terme, dit Evelyne Josse, psychotraumatologue. On sait aujourd’hui que c’est précisément l’inverse qui se produit. Ils peuvent souffrir durablement de tels événements, parfois même jusqu’à l’âge d’adulte. »
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