Evelyne JOSSE, 2024
L’affaire Pélicot[1] a mis en lumière les viols sous soumission chimique perpétrés au sein du couple. C’est une occasion, certes malheureuse, de rappeler que la soumission des femmes par leur partenaire, même sans substance psychoactive, est un phénomène sous-estimé.
Dans les contextes de paix, l’immense majorité des actes de violences sexuelles envers les femmes se produisent dans le cadre familial. Cette violence domestique se rencontre dans tous les pays et dans tous les milieux socio-économiques. Voici quelques-unes des formes de violence les plus souvent rencontrées au sein des couples.
- Viols et rapports sexuels forcés. Une femme risque davantage d’être agressée sexuellement par l’homme qui est ou a été son partenaire.
Christine, une Belge âgée d’une trentaine d’années au moment des événements, nous livre : « On discutait de nos problèmes de couple. Je voulais le quitter. Ça n’allait plus depuis longtemps. J’en avais marre. Ça l’a rendu furieux quand j’ai parlé de séparation. Il s’est jeté sur moi et a commencé à me gifler en me traitant de salope, de traînée, de putain. J’ai essayé de me débattre, mais vous voyez comment je suis. À côté de lui, je ne fais pas le poids. Il a 1,90 mètre et il pèse 100 kilos… Il m’a jetée sur la table de la cuisine en me tordant le bras derrière le dos, il a levé ma jupe et il m’a sodomisée en hurlant qu’une salope comme moi ne méritait que ça. Au moment de jouir, il s’est retiré en disant : “Tu ne crois quand même pas que je vais jouir dans une pute ! Tu n’es qu’une traînée !” Et le lendemain, j’ai appris que j’étais enceinte. Alors, je suis restée. Évidemment, ça a continué… Il m’a fallu trois ans que je parvienne à le quitter. J’avais terriblement peur »
Dans bon nombre de sociétés, les hommes qui imposent des rapports sexuels à leur épouse pensent agir en toute légitimité ; en général, cette dernière ne considère pas non plus comme un viol ce rapport sexuel forcé.
Jeanne, une Rwandaise d’une quarantaine d’années résidant dans les environs de Kigali raconte : « Le midi, mon mari rentre de son travail. Il ne dit pas un mot. Il fait juste ce geste avec les mains (il les joint, puis les écarte) et ça veut dire : “Ouvre les jambes”. Je ne peux pas refuser. Si je refuse, il me bat. »
Jeannine, une Congolaise d’une province de l’est du pays, témoigne : « Je viens d’accoucher et j’ai été déchirée, ça fait mal, mais mon mari, il ne veut rien entendre. Il dit qu’il a payé la dot. »
Amina, une jeune femme vivant dans un petit village retiré de Guinée équatoriale, s’exclame : « Il paraît que chez vous, la femme peut dire “non” à son mari. Moi, je n’avais jamais entendu ça avant de travailler avec les blancs. Ici, tu ne peux pas refuser ton mari. Tu sais, chez nous, les filles sont excisées. Moi, j’ai été excisée à l’âge de 14 ans. Non, je n’avais jamais entendu parler que les femmes peuvent refuser le mari. C’est les blancs qui m’ont appris ça… »
D’autre part, l’épouse se contraint aussi et adopte certains comportements qui visent à lui permettre de « garder son mari » contre des convoitises extérieures (les coépouses potentielles dans le cadre de la polygamie).
Certains hommes séropositifs pour le VIH refusent d’utiliser les préservatifs et contraignent leur épouse à des rapports sexuels non protégés.
Jacqueline, une Rwandaise, nous dit : « Le médecin lui a dit qu’il est séropositif, mais il refuse de le croire, il dit que ce n’est pas vrai. Alors, il refuse de mettre le préservatif. Il dit qu’il n’a pas besoin de ce morceau de plastique. Et si j’insiste, il gronde. »
Bernard est suivi pour une infection à VIH dans un centre médical spécialisé de la capitale belge. Longtemps, il a refusé d’informer son épouse de son statut sérologique. Lui annoncer sa séropositivité le contraignait à lui avouer ses infidélités et sa bisexualité. Il redoutait que de telles révélations la poussent à demander le divorce. Pendant plus d’un an, les tentatives menées par l’équipe médicale pour sortir de l’impasse sont restées vaines. Durant toute cette période, Bernard continuait d’entretenir des relations sexuelles avec sa conjointe au risque de la contaminer.
- Les pratiques sexuelles forcées. Des femmes se soumettent à des pratiques sexuelles qui froissent leur pudeur ou heurtent leur morale telles que fellation, utilisation des gadgets sexuels, sodomie, éjaculation faciale, bondage[2], triolisme[3], échangisme[4], partouzes, sadomasochisme, etc. Certaines d’entre elles acceptent ou sont contraintes de satisfaire les pulsions voyeuristes de leur partenaire en se masturbant sous son regard, en lui offrant un striptease, en faisant l’amour devant lui à une femme ou à un autre homme, en se laissant photographier ou filmer en pleins ébats, en se livrant à des actes sexuels dans des lieux publics, etc.[5] Elles se plient à ces pratiques sans désir ni plaisir par amour pour leur partenaire, par crainte d’être trompées ou abandonnées, par lassitude à force de harcèlement ou par peur des représailles.
« Je le fais parce que j’ai envie de lui faire plaisir. J’aime mon mari, alors, je prends sur moi. C’est un homme… Les hommes et les femmes, ça ne fonctionne pas de la même façon… »
« Si je lui dis “non”, j’ai peur qu’il aille voir ailleurs. D’ailleurs, il m’a déjà menacée. Au début, j’étais tout à fait contre. Ça l’irritait. Il devenait de plus en plus désagréable. Et il a commencé à me dire qu’il s’ennuyait dans notre couple. Ça faisait 10 ans qu’on était marié. OK, c’était bien, mais c’était tout le temps la même chose… C’est ce qu’il disait… Il voulait du piment. Il allait avoir 40 ans et il me disait qu’il ne voulait pas baiser comme ça pendant encore les vingt ans à venir. Il disait : “Si tu ne te réveilles pas, ne t’étonne pas que j’aille voir ailleurs. Je vais avoir 40 ans, si je ne vis pas ça maintenant, ce n’est pas à 60 que je vais le vivre”. Alors, pour ses 40 ans, pour son anniversaire, j’ai accepté d’aller à une partouze. C’était horrible. Rien que d’y repenser, j’en ai la nausée. Et lui, après, il me disait : “Alors, tu vois, c’était bien ! Tu aimes ça, j’en suis sûr. Bientôt, tu ne pourras plus t’en passer”. Je lui ai dit que ce n’est pas mon truc, mais il ne veut rien entendre. Il essaie de me convaincre qu’on a plein de choses à découvrir si on ne veut pas mourir idiots. Maintenant, il parle de faire l’amour avec ma meilleure amie… Ma mère m’a toujours dit qu’on tient un homme par le ventre et le bas-ventre… »
« Tous les jours, plusieurs fois par jour, il me parlait de sodomie. J’ai refusé pendant des mois. Il me harcelait tout le temps avec cette histoire… Je ne voulais plus qu’il m’approche. Nos relations se sont dégradées petit à petit. On a fini par s’éloigner progressivement… ce qui ne l’empêchait pas de revenir à la charge régulièrement. Avec la distance qui s’était installée dans notre couple, c’était encore plus impensable. Puis il y a eu la secrétaire… Mon mari a eu une relation avec sa secrétaire… Et là, eh bien, j’ai tout fait pour le récupérer… »
« Si je fais mine de refuser… Il me dit que je suis coincée. Et j’ai droit à ses grandes théories : si je suis “coincée du cul”, c’est son expression, c’est à cause de l’éducation catholique que j’ai reçue. Et j’ai droit à tout un laïus sur la culpabilité dans le catholicisme et sur l’hypocrisie des curés qui troussent les aubes des enfants de chœur. Il me dit que je dois me lâcher. Il essaie de me convaincre que ça va me faire du bien. Il est persuadé que je dis que je n’aime pas parce que je n’ai pas essayé. Il prend des comparaisons débiles du genre : “Tu vois comment tu es ? Tu n’es pas congruente. Toi, c’est ‘faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !’. Tu dis aux enfants qu’ils doivent goûter avant de dire qu’ils n’aiment pas”. Vous voyez la pression, le harcèlement… C’est fatigant… Mais en fait, pour être honnête, je ne sais plus ce qui est normal de ce qui ne l’est pas. Je me dis qu’il a peut-être raison, je suis coincée. Je ne sais plus où j’en suis ».
« J’accepte sans quoi c’est l’enfer. Il me dit que si je ne veux pas faire ce qu’il demande, c’est parce que je ne l’aime pas assez et donc, si je ne l’aime pas comme je devrais, c’est que j’ai quelqu’un d’autre en tête. Je dois le rassurer et on est parti pour la soirée. Et je finis quand même par accepter de faire ce qu’il me demande pour lui prouver que je l’aime. Alors, maintenant, j’accepte tout de suite. Ça m’épargne le reste… »
« J’aime mon mari. On s’entend très bien. On a toujours eu des relations épanouissantes. Enfin, c’est ce que je croyais… Depuis que j’ai tout découvert (la relation extraconjugale), ce n’est plus que du “hard sex”. Ça ne se passe plus que comme ça. Je ne peux pas dire que je n’y prends pas de plaisir. J’y prends du plaisir, mais ce qui ne me convient pas, c’est que ça ne se passe plus que comme ça. On ne fait plus l’amour, on baise. Maintenant, c’est le sexe pour le sexe. On a fait l’amour à trois et maintenant, il voudrait que ce soit moi qui trouve une femme et qui l’amène dans notre lit. Moi, je ne suis pas du tout demandeuse, c’est lui qui veut ça, mais il attend de moi que j’organise tout. Il veut toujours plus. Il veut toujours aller plus loin. Il n’a pas de limite. Je me suis posé la question de savoir si je voulais rester avec lui. Pendant quinze jours, je ne savais pas trop, mais maintenant, je sais. Je l’aime et je veux rester avec lui. Lui aussi, il m’aime et il souffre de me voir souffrir, mais ses pulsions pour ce type sexualité, c’est plus fort que lui. Il dit qu’il veut d’autres femmes. Alors, il me propose de participer… Si j’accepte tout ça, c’est parce que je sais qu’il m’aime… mais je ne sais pas si je vais y arriver… »
« Opposer un refus ? Si je lui oppose un refus, je sais ce qui m’attend : gifles, coups de pied, coups de poing… et de toute façon, passer à la casserole, mais avec un œil au beurre noir en plus… »
« Avant avec mon mari, ça allait, mais maintenant, il me demande des choses… des choses… Je ne peux pas vous dire… des choses qu’on ne doit pas faire… Nous, ici (dans une région rurale du Burundi), ça n’existe pas ces choses-là. On n’entend pas parler de ces choses. Mon mari est allé plusieurs fois à Bujumbura (la capitale) et depuis, il a des choses dans la tête. En ville, il y a des télévisions. Il a vu des choses à la télévision et maintenant, il veut que je fasse ces choses. Je ne sais pas quoi faire… Mais s’il part pour la ville, qu’est-ce que je vais devenir ? Comment je vais donner à manger à mes enfants ? »
Des femmes consentent à des pratiques qui les rebutent parce qu’elles sont fragilisées par des violences psychologiques, physiques ou sexuelles subies dans leur enfance.
« Oui, j’accepte… ça me dégoûte, mais j’accepte. En fait, je ne sais pas très bien comment réagir. Je ne sais pas si c’est à cause de ce que j’ai vécu dans mon enfance… Je ne sais pas dire non. Je n’aime pas, mais je ne sais pas si c’est bien ou si c’est mal, si c’est normal ou pas normal… Je me dis que si je n’aime pas ça, c’est que je ne suis pas normale. Ma mère m’a tellement dit que je n’étais pas normale que je ne sais pas quand c’est vrai ou pas. Je me dis qu’il a peut-être raison, que c’est moi qui suis coincée à cause de ce que j’ai vécu. »
Dans le monde occidental, la sexualité, longtemps contrainte par une morale rigoriste, s’est progressivement libérée depuis les années 1960 du siècle dernier. Cette révolution sexuelle a été favorisée par la découverte des antibiotiques dans les années 1940 permettant de guérir des maladies vénériennes autrefois mortelles, la large diffusion du préservatif dans le décours de la Seconde Guerre mondiale[6], la commercialisation de la pilule contraceptive dans les années 1960[7] ainsi que la médicalisation de l’avortement et l’assouplissement de son cadre légal dans les années 1970[8]. Concomitamment, la pornographie, jusque-là réservée à un public restreint et averti, s’est développée avec l’apparition des magazines masculins tels que Playboy (1954), Penthouse (1965) et Hystler (1974). Fin des années 1980, l’avènement d’Internet a déclenché un essor exceptionnel de la pornographie. Elle s’est popularisée en raison de son accès aisé (depuis son domicile, en un clic de souris), anonyme (sans avoir à s’exposer au regard d’autrui en achetant un magazine ou en entrant dans un cinéma X) et peu coûteux, voire gratuit. La dernière décennie du 20e siècle a vu apparaître ce que Richard Poulin[9], sociologue à l’Université d’Ottawa, nomme la « pornographisation », soit la propagation de stéréotypes pornographiques dans la publicité (réduction de la femme à ses attributs sexuels avec valorisation de la bouche, des seins et des fesses), la littérature (scènes sexuelles décrites crûment dans des ouvrages sans prétention érotique ni pornographique), la télévision (ébats sexuels dans des films grand public, banalisation de l’usage des sex toys dans les séries télévisées, relations homme-femme teintées de violence et de soumission dans les clips vidéo de musique, etc.), la presse écrite (magazines féminins exhortant leurs lectrices à se « décomplexer » et à pimenter leur vie sexuelle en se livrant à des pratiques libertines, promotion du « porno chic »), la mode (poitrine généreuse et lèvres pulpeuses, piercing et tatouage, vêtements sexy tels que string ou cuissardes, T-shirts imprimés de slogans à connotation sexuelle, etc.), etc. Cette pornographisation n’a cessé de gagner du terrain. Elle est tellement présente aujourd’hui qu’elle semble normale, voire ordinaire. Par exemple, l’épilation totale du pubis, en vogue depuis la fin des années 1980, est inspirée par le sexe glabre des actrices[10] de films X. Cette mode s’est diffusée grâce au boom de la pornographie provoqué par l’avènement d’Internet et est aujourd’hui largement adoptée tant par les jeunes filles que par les femmes matures. Or, les partisans de l’épilation pubienne ignorent souvent cette origine et l’argumentent par des raisons esthétiques, hygiéniques[11], etc.
L’exposition permanente à la culture pornographique n’est pas sans effet sur les comportements sexuels. La pornographisation promeut l’érotisation des filles et des femmes les poussant à séduire par la mise en valeur sexuelle de leur personne (vêtements sexy, augmentation du volume des seins et des lèvres, tatouage, piercings, etc.). La pornographie, essentiellement axée sur le plaisir masculin et la soumission de la femme, met en scène des pulsions exhibitionnistes, sadiques et masochistes. En aiguisant et en banalisant de telles tendances, en sous-entendant que le corps des filles et des femmes peut être utilisé, exploité, vendu et agressé, elle influence et modélise les comportements sexuels[12]. Les limites entre sexualité vécue, fantasmes, perversion et prostitution deviennent floues, voire disparaissent.
L’hypersexualisation de la société occidentale exerce une forte pression sur les jeunes débutant leur vie sexuelle[13], mais également sur les adultes. Au cours du temps, ces derniers peuvent voir leur sexualité influencée par les codes et les mœurs de la pornographie. Certains hommes ne trouvent plus satisfaction dans les relations intimes qu’ils entretenaient jusque-là avec leur partenaire, la dynamique de leur désir étant aliénée par les scénarios empruntés à la pornographie[14].
- L’infidélité. Elle peut être le fait du mari ou de l’épouse. Toutefois, elle est généralement socialement mieux tolérée de la part des hommes, voire admise. Dans certaines sociétés, les femmes adultères sont exécutées en public (notamment par lapidation). L’infidélité est souvent source de tension au sein du couple.
- L’abstinence forcée. Elle consiste à priver son partenaire de relations sexuelles et peut être le fait de l’homme comme de la femme. Elle est imposée par les hommes lorsqu’ils délaissent leur épouse âgée au profit de jeunes femmes, parfois de l’âge de leurs enfants.
[1] 51 hommes sont accusés d’avoir violé la même femme, Gisèle Pélicot, droguée à son insu par son mari, Dominique Pélicot, également mis en cause. Les faits se sont déroulés de juillet 2011 à octobre 2020 dans la commune de Mazan (Vaucluse). Le procès a débuté le 2 septembre 2024 dans la ville d’Avignon.
[2] Le bondage consiste à immobiliser partiellement (par exemple, les jambes ou les bras) ou totalement le partenaire sexuel à l’aide de tout accessoire de contrainte (cordes, lanières, menottes, etc.).
[3] Pratique sexuelle de groupe impliquant trois partenaires, généralement un couple auquel s’adjoint une troisième personne.
[4] Au sens strict, l’échangisme consiste pour deux couples à échanger temporairement de partenaire. Plus largement, outre une permutation des partenaires, ce terme peut signifier des attouchements entre les quatre complices (mélangisme) ou une relation à trois sous le regard voyeur du quatrième acolyte (côte-à-côtisme).
[5] Ces pratiques vécues dans le respect du désir des partenaires n’ont évidemment rien de commun avec une sexualité forcée et subie.
[6] Inventé en 1855, il est produit en masse depuis les années » 30 du vingtième siècle. Son usage s’est répandu après la Deuxième Guerre mondiale, les soldats américains les ayant largement utilisés sous le conseil de leur hiérarchie soucieuse d’éviter la contamination des troupes par des maladies vénériennes comme ce fût le cas lors du premier conflit en 14-18.
[7] Inventée en 1955, la première pilule est commercialisée aux États-Unis en 1960 et en Europe en 1961. Il faudra toutefois attendre la fin des années 1960 — le début des années » 190 pour que son usage se répande. Elle ne sera, par exemple, autorisée en France qu’en 1967. En Belgique, ce n’est qu’en 1973 qu’est levée la loi interdisant l’exposition, la publicité et l’information sur les moyens de contraception.
[8] En Belgique, l’année 1973 marque un tournant décisif. La mobilisation s’organise après l’incarcération du gynécologue Willy Peers, inculpé pour avoir pratiqué plus de 300 avortements. Malgré la répression, des centres extrahospitaliers continuent de pratiquer des avortements et de militer en faveur de sa dépénalisation. En 1990, une loi dépénalisant partiellement l’interruption volontaire de grossesse est enfin votée. En France, la mobilisation commence en 1971 après que des personnalités du monde du spectacle, de la littérature et de la politique aient déclaré avoir avorté par le biais d’un manifeste rendu public dans l’hebdomadaire « Le Nouvel Observateur ». Elle aboutit en 1974 au vote de la loi Weil dépénalisant l’avortement.
[9] Poulin R., Claude M., Enfances dévastées, tome II : pornographie et hypersexualisation, l’Interligne, Ottawa, 2008
[10] Nous tenons à distinguer cette mode issue de la pornographie en vogue depuis peu en Occident de l’épilation traditionnelle ancestrale prescrite par un hadith et pratiquée par les arabo-musulmans pour des raisons hygiéniques.
[11] Nous n’avons pas pour objectif de débattre des arguments des partisans, étayés par leur expérience personnelle positive ou récupérés de l’Islam. Notre propos se limite à souligner la genèse de cette pratique dans le monde occidental.
[12] L’hypersexualisation de notre société occidentale influence également la sexualité des adolescentes et des hommes. Elle met l’accent sur la performance et engendre des craintes de ne pas « être à la hauteur ».
[13] Voir infra.
[14] Sous l’influence des médias et de la pornographie, les femmes peuvent, elles aussi, se sentir frustrées par leur sexualité et vouloir imposer de nouvelles pratiques dans leur couple. Notons toutefois que ces cas sont moins fréquents et généralement mieux accueillis par le partenaire.