Quotidiennement, partout dans le monde et notamment en République
démocratique du Congo, au Burundi et au Rwanda, les violences sexuelles
brisent la vie de milliers de personnes. Traumatisés à jamais, des femmes,
des hommes et des enfants voient en quelques minutes leur avenir anéanti.
Physiquement et moralement humiliés, ces victimes doivent en plus
surmonter la honte et la stigmatisation. Une triple peine.
Dans le cadre du Projet « Ondes des Grands Lacs » mis en oeuvre par
l’Institut Panos Paris, l’Association des femmes des médias du Sud Kivu
(AFEM/SK), l’Association rwandaise des femmes des médias (ARFEM) et
l’Association des femmes journalistes du Burundi (AFJO) ont entrepris
de lutter contre la banalisation de ces souffrances, trop souvent de mise
dans leurs pays respectifs au lendemain des conflits qui ont ravagé la
région des Grands Lacs.
Bukavu, au sud Kivu, en République Démocratique du Congo. Neuf femmes journalistes du Rwanda, du Burundi et de la République Démocratique du Congo ont pris part à un atelier radiophonique d’une semaine sur les violences faites aux femmes.
Cette publication raconte ces moments d’écoute. Elle nous précise également par quelle approche méthodologique les journalistes sont arrivées à ce résultat. Enfin, elle ne pourra faire l’impasse sur les multiples questionnements les ayant tiraillées tout au long de cet exercice introspectif renforçant inévitablement le processus de paix et de réconciliation entre le Burundi, le Rwanda et la RDC.