Un article publié sur le site de RTL.be le 30 septembre 2013
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Une ancienne prostituée a accepté de raconter la réalité de la prostitution en Belgique. Un métier de plus en plus difficile.
Exercer le plus vieux métier du monde deviendrait de plus en plus difficile avec la disparition de certains tabous en matière de sexualité. C’est du moins l’avis de Yolande, une ancienne prostituée qui a accepté de témoigner au micro d’Amélie Schildt pour RTL TVI. Elle avait 22 ans quand elle a commencé à se prostituer. Pour elle, c’était la seule option pour subvenir aux besoins de sa famille. « Moi je me suis retrouvée enceinte de ma fille et mon fils avait la tuberculose donc je ne pouvais pas trouver un autre travail. A l’époque les lois du CPAS n’étaient pas encore celles qu’elles sont aujourd’hui donc c’est comme ça qu’en ayant rencontré quelqu’un qui le faisait, je suis allée la rejoindre. Et voilà », raconte-t-elle à notre collègue.
Toujours plus dangereux
Durant 17 ans, Yolande a arpenté les trottoirs de Bruxelles et du Luxembourg. Jusqu’à ce jour de 1987 où elle a décidé de changer de vie. Toujours en contact avec le milieu, Yolande peut témoigner d’un métier toujours plus difficile et dangereux pour les prostituées.
« A partir du moment où on a commencé à libérer tout ce qui était films pornos, les demandes des clients à l’époque étaient de plus en plus hard. Et maintenant, c’est franchement scandaleux. Quand on voit que les filles sont obligées de mettre à la vitrine qu’elles font ‘anal’, etc…Je trouve ça quand même un peu grave. Un peu malheureux« , explique-t-elle encore.
Une société en perte de repères
Aujourd’hui les prostituées sont de plus en plus jeunes. La moyenne d’âge se situe entre 18 et 23 ans. Un phénomène allié à une société qui serait en perte de repères. « Les frontières deviennent très floues je pense aussi avec la pornographie. Tout ce qui est sexualité vécue, fantasmes, perversions, pornographies et prostitution. Toutes ces frontières deviennent extrêmement floues pour les jeunes« , estime de son côté Evelyne Josse, psychologue, au micro d’Amélie Schildt.