Voir aussi le livre de l’auteur : « Le pouvoir des histoires thérapeutiques. L’hypnose éricksonienne dans le traitement des traumatismes psychiques », Desclée De Brouwer, Paris, 2007.
L’article aborde trois types de métaphores : les métaphores conventionnelles, les métaphores nouvelles et les métaphores narratives personnelles. Les métaphores conventionnelles sont des expressions toutes faites. Néanmoins, à y regarder de plus près, on constate qu’elles jouent un rôle important car elles définissent nos concepts. En effet, une grande partie de notre système conceptuel est structuré métaphoriquement, c’est-à-dire que la plupart des concepts sont compris en termes d’autres concepts. Les métaphores nouvelles sont le produit de l’imagination. Elles ont pour effet de promouvoir la compréhension et de nouvelles manières de penser une situation, un objet, un état, etc. Les métaphores narratives personnelles sont les récits que nous élaborons de notre vie. Cette activité autobiographique est un processus de mise en forme de l’expérience ainsi qu’un support de construction d’identité. Cependant, certaines expériences, tels que les traumatismes, échappent au processus intégratif de la mise en récit. Du coup, elles restent inachevées et bloquent l’évolution biographique du sujet. La psychothérapie vise à reconstruire une cohérence et une unité dans une configuration différente qui accorde un sens remanié à soi-même et aux événements vécus. Elle a donc pour visée des effets de construction du sujet et de transformation identitaire. Cette reconstruction subjective s’élabore au travers de la narration, des rituels thérapeutiques, des métaphores et des scénarios réparateurs.
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