Coronavirus en Belgique : « Plus que jamais, les endeuillés sont seuls face à la mort », selon la psychologue Evelyne Josse

Un article d’Africa Gordillo, pour la Radio Télévision Belge Francophone RTBF.be du 07/06/2021

Le seuil des 25.000 morts du Covid-19 est désormais dépassé en Belgique. Plus de vingt-cinq mille personnes se sont éteintes depuis le début de la pandémie, laissant derrière elles des proches confrontés à un deuil difficile. Assister à la mort d’un être cher à distance augure-t-il un deuil impossible ? La psychologue et psychotraumatologue Evelyne Josse, chargée de cours à l’Université de Metz et auteure du site Résilience Psy, répond à nos questions.

En quoi le deuil d’un proche mort de la Covid-19 est-il différent d’un autre deuil ?

La grande différence est que les proches n’ont pas pu entourer le malade dans ses dernières semaines ou ses derniers jours et n’ont pas pu être entourés après son décès. Nous sommes des êtres éminemment sociaux. En tant qu’être humain, nous nous régulons émotionnellement dans le lien. Pensez aux nourrissons. Ils pleurent parce qu’ils ont faim, parce que leur couche est souillée, etc. C’est dans les bras d’un adulte bienveillant qu’ils se calment. Ils sont incapables de s’apaiser par eux-mêmes ; ils ne trouvent le réconfort que dans le lien.

En grandissant, nous apprenons à nous autoréguler, mais nous trouvons aussi du réconfort auprès de nos proches. Et cela jusqu’à notre dernier souffle. Pensez aux personnes qui attendent d’avoir revu tous leurs enfants avant de mourir. Elles tiennent parfois plusieurs jours dans l’attente du retour d’un fils ou d’une fille vivant à l’étranger.
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