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Evelyne Josse définit le processus de résilience

26 octobre 2022

Un article du journal Tout Va Bien, aussi appelé TVB, association loi 1901 dont l’objet social est la diffusion de solutions et de connaissances à impact positif sur le vivre-ensemble, l’environnement et la société.

Psychologue et autrice, notamment du livre Le Traumatisme psychique chez le nourrisson, l’enfant et l’adolescent, Evelyne Josse est spécialisée dans l’accompagnement vers la résilience des personnes ayant subi un traumatisme. Elle a pris le temps de nous expliquer le processus de résilience.

TVB : Comment définiriez-vous la résilience ?

EJ : à l’heure actuelle, il n’y a pas de définition consensuelle sur laquelle tout le monde s’accorderait. L’auteur Michael Rutter affirme que la résilience, c’est la capacité de bien fonctionner malgré le stress, l’adversité, les situations défavorables. C’est la possibilité de surmonter, au moins partiellement, des conditions difficiles d’un type ou d’un autre. Pour Boris Cyrulnik, « La résilience, c’est la capacité d’une personne ou d’un groupe à bien se développer, à continuer à se projeter dans l’avenir en dépit des événements déstabilisants, des conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères ». Dans ces deux définitions, ce qui est considéré comme une période difficile va du stress au traumatisme, et c’est problématique.

Donc, moi, personnellement, je réserve le terme de résilience aux personnes qui rebondissent après avoir souffert d’un traumatisme ; c’est-à-dire aux personnes qui ont vécu un événement qui est potentiellement traumatique et qui, elles, l’ont vécu comme traumatique. Elles ont eu des symptômes et manifestent une souffrance par rapport à ça. Ma définition de la résilience, c’est la capacité des personnes qui ont été exposées à un événement traumatique et qui en souffrent, qui présentent des symptômes traumatiques, à se relever. Malgré l’événement vécu, elles vont pouvoir continuer à vivre, à se développer et à évoluer. Je crois qu’on peut dire qu’une personne est résiliente quand elle a retrouvé l’aptitude et l’énergie nécessaire pour mener à bien ses tâches quotidiennes, et à se projeter dans l’avenir.

Les personnes résilientes ne souffrent plus de souvenirs douloureux qui sont intrusifs. Dans le traumatisme, on a des souvenirs qui reviennent dans les cauchemars ou de manière involontaire. Et il ne faut pas croire que, tout d’un coup, ça passerait comme avec une baguette magique. On peut à la fois être résilient et avoir des troubles qui continuent à être des troubles traumatiques, présents ou atténués, mais qui n’interfèrent plus avec son évolution de vie.

Pour lire la suite de l’article sur le site de TVB, cliquez ICI.