Cet article a été publié le 23 janvier 2013 dans le rapport 2012/2013 sur la torture de l’association ACAT intitulé « Un monde Tortionnaire ».
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Pour lire ou télécharger le rapport 2012/2013 complet, cliquez ICI. Cette édition, préfacée par le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquivel, regroupe les contributions originales de Françoise Sironi, Marjorie Cohn, Évelyne Josse, Serge Slama, ainsi que le témoignage d’un Égyptien victime de torture et réfugié en France. Outil de documentation et de plaidoyer, ce rapport constitue le troisième volet d’une encyclopédie du phénomène tortionnaire.
Evelyne Josse, 2013
A l’ombre des conflits armés prolifèrent à la fois les actes de torture et les violences sexuelles. Cette fréquente association ne laisse pas d’interroger. Les agressions d’ordre sexuel commises en contexte de guerres civiles et de conflits armés répondent-elles à des stratégies politiques ? Quelles formes et quelles significations revêtent-elles ? Constituent-elles toujours des actes de torture ? Évelyne Josse analyse leurs liens avec le phénomène tortionnaire. Qu’il s’agisse des rapports entre violences sexuelles et tortures en termes de qualification juridique, de méthode de domination ou de séquelles pour les victimes, des convergences se dégagent. Ces armes d’humiliation, d’assujettissement et de terreur, demeurent de véritables machines de guerre.
Le viol comme arme de guerre constitue une forme d’attaque contre l’ennemi. Il caractérise la conquête et l’avilissement des femmes incarnant l’identité culturelle adverse, l’humiliation des hommes en charge de leur protection mais impuissants à les défendre ainsi que le déshonneur des combattants capturés. Perpétré avec la volonté délibérée de semer la terreur, l’infamie et les germes du rejet social, il est une arme de destruction psychique et communautaire. Outre la volonté de semer la peur et la honte, le viol peut être utilisé dans le but de contaminer les rivales et de propager le virus du V.I.H.
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