‘RESSUSCITER LES VIVANTS’

Une interview d’Evelyne Josse par Anne-Françoise Moyson pour l’hebdomadaire belge Le Vif Weekend nr. 43 | 28 Octobre 2021.

Le deuil est un processus semblable à celui de la cicatrisation d’une blessure. Celaprend du temps. Comment donc réparer les vivants dans une société trop pressée qui invisibilise la mort ? En créant un espace dans lequel le défunt est invité à venir. Grâce à l’hypnose.

Comme il est délicat de parler de la mort. Le tabou est partout, malgré la longue litanie chiffrée que l’on nous a servie ad nauseam ces derniers mois. Et son escamotage de notre quotidien et de nos espaces par notre société ultrapressée n’aide en rien. Comment dès lors réparer les vivants quand ils souffrent de la perte d’un être cher ? Comment les accompagner dans un processus de deuil intimement singulier ? « Comme l’empreinte digitale, le travail de deuil comporte des caractéristiques universelles, mais il est unique à chacun », prévient Evelyne Josse, chargée de cours à l’Université de Lorraine, psychologue, psychothérapeute et cofondatrice de l’Ecole belge d’hypnose et de thérapies brèves. Et elle le compare à une marée montante, avec progression lente ou rapide, faite d’avancées et de reculs successifs. Parfois, plus douloureux que nature, il se complique.

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